Ce texte est
extrêment
inquiétant, car il comporte plusieurs dispositions en faveur
du
développement de l'éolien : suppression des ZDE
(Zones de Développement
Eolien), aménagement de la loi littoral et
suppression de la règle
exigeant un nombre minimal de cinq mâts par nouveau parc
éolien. Ces
mesures vont favoriser la prolifération des parcs
éoliens.
L'article du Monde évoque cependant un point très
important qui peut nous donner un peu d'optimisme :
"les
difficultés que rencontre l'industrie éolienne
[...]
découlent aussi, et peut-être surtout, de la
difficulté
à réunir les financements [...][car] les banques
sont
très prudentes
depuis un an en raison d'une procédure
juridique engagée par des associations opposées
à l'éolien."
Cela montre la très
grande importance du recours engagé par la
Fédération Vent de Colère
à laquelle Tempête en Beauce est
affiliée. Or ce recours coûte très
cher et Vent de Colère fait appel à tous les
opposants à l'éolien pour
l'aider à le financer.
Le 14
février les
sénateurs adoptent la loi Brottes :
Par 176 voix
contre 139,
les
sénateurs ont finalement adopté le 14
février la proposition de loi Brottes
sur la tarification progressive de
l'énergie avec
divers amendements, dont la suppression du bonus-malus voulu par
le gouvernement et jugé "complexe, injuste,
contre-productif" (Mireille Schurch, du groupe communiste).
Concernant l'éolien,
les sénateurs ont avalisé la
suppression des ZDE
et ont voté un amendement proposant de
réviser
les SRE établis avant cette loi pour tenir compte de la
suppression des ZDE. Enfin les sénateurs ont voté
un
amendement permettant aux parcs de seulement 3 mats et 6 MW de
bénéficier du tarif de rachat par EDF (le texte
du
gouvernement fixait la limite à un seul mat). Ces mesures
favoriseront grandement la prolifération de parcs
éoliens.
Au
total le texte voté par le Sénat est
donc moins favorable aux machines éoliennes que le texte
voté par l'Assemblée, mais il
est très sensiblement
plus favorable que la situation antérieure.
C'est donc
une
victoire pour les industriels de l'éolien
(en immense majorité étrangers, rappelons-le) (un
rapport
récetn prévoit une augmentation de 30% du prix de
l'électricité, dont 20% pour financer la gabegie
éolienne) ,
au
détriment de notre économieau
détriment du développelent durable
(il est démontré que le développement
de
l'énergie éolienne n'a aucun effet
bénéfique sur les rejets de CO2 et qu'il les
augmente
même gravement en France), au
détriment
de la faune , des paysages et surtout de la qualité de vie
des habitants.
Le 11
mars 2013, l'Assemblée nationale adopte le texte en troisème
lecture :
7
mois après son dépôt au
Parlement, l'Assemblée
Nationale adopte le texte de la loi Brottes, Le PS et Europe
Ecologie Les Verts (EELV) votant pour, UMP, UDI et Front de Gauche
s’opposant, à l’issue de près
de quatre heures de débats parfois agités.
Concernant les dipositions sur l'éolien, les parlementaires
de l'UMP et du Front de Gauche dénoncent "une
déréglementation aveugle" et "une faute contre la
démocratie locale".
Les
parlementaires UMP, UDI et Front de Gauche, annoncent leur intention
de déposer des recours devant le Conseil
constitutionnel.
Le 11
avril 2013 le Conseil Constitutionnel invalide une grande partie des
articles de la loi :
Dans
son avis très argumenté (42
"considérants" !) le Conseil Constitutionnel
écrit notamment :
"Considérant
qu'il résulte de ce qui précède que
les dispositions de l'article 2 de la loi méconnaissent le
principe
d'égalité
devant les charges publiques ; que, sans qu'il soit besoin
d'examiner les autres griefs, elles doivent être déclarées
contraires à la Constitution ; que les autres dispositions
du titre Ier, qui n'en sont pas séparables, doivent également
être déclarées contraires à
la Constitution ; qu'il en va de même des deux derniers
alinéas du
paragraphe I
de l'article 8 et des deux derniers alinéas du paragraphe I
de l'article 12 [...]"
En conclusion, le Conseil Constitutionnel
décide que :
"Sont
contraires à la Constitution les dispositions suivantes :
-
le titre Ier comprenant les articles 1er à 6 ;
- les deux
derniers alinéas du paragraphe I de l'article 8 ;
- les deux
derniers alinéas du paragraphe I de l'article 12."
Hélas le Conseil Constitutionnel
a validé les dispositions concernant l'éolien,
en particulier la suppression des Zones de développement de
l’éolien (ZDE) et de la règle dite des « cinq
mâts ».
La ministre Delphine Batho s’est
félicitée de la position du Conseil sur ces «
mesures d’urgence pour l’énergie éolienne
». Les professionnels évidemment aussi. Le Syndicat des
énergies renouvelables (SER) qualifie même la
décision des Sages de « véritable
soulagement ».
Malgré
le revers cinglant essuyé par le gouvernement, la loi Brottes
aura donc un effet désastreux en facilitant la
prolifération des machines éoliennes, pour le seul
bénéfice des industriels étrangers (allemands le
plus souvent) et de quelques propriétaires terriens.
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Retrouver la rubrique sur
la
conférence gouvernementale des 14 et 15 septembre 2012 ici